MONTSERRAT CABALLE.

La célèbre soprano Montserrat Caballé est décédée samedi soir à 85 ans à l’hôpital de Sant Pau de Barcelone où elle était hospitalisée depuis mi-septembre.

Née le 12 avril 1933 à Barcelone, dans une famille modeste, elle a étudié au conservatoire de Liceu (Barcelone) avant de débuter à l’Opéra de Bâle en 1956. Elle avait rejoint définitivement l’opéra de Barcelone en 1962.

Elle avait enchaîné ensuite plusieurs tours du monde avec succès notamment La Scala de Milan en 1972 dans « Norma » de Bellini.

Elle avait aussi enregistré un album avec le chanteur Queen Freddie Mercury dont une des chansons avait été choisie comme hymne des Jeux olympiques de Barcelone en 1992.

Elle chantait aussi bien Rossini, Bellini ou Donizetti que Mozart ou Dvorak.

Le chef de gouvernement espagnol Pedro Sanchez lui a rendu hommage saluant une soprano connue internationalement.

Montserrat Caballé chante pour vous « O mio babbino caro » de Puccini.

 

HOMMAGE.

« C’est une chose étrange à la fin que le monde »

« Je m’en irai sans en avoir tout dit. »

Jean d’Ormesson est décédé dans la nuit de lundi. Il avait 92 ans. Toute la journée du mardi, les médias lui ont rendu hommage. Hommes politiques, journalistes, amis se sont succédé pour raconter leurs souvenirs.

Comme beaucoup, j’ai été sous son charme. J’ai lu ses livres, je l’ai beaucoup écouté. Il était toujours intéressant, parlant de tout avec sérieux mais sans pédanterie.

J’avais un peu oublié qu’il avait été journaliste et directeur du Figaro. C’est donc à trente ans qu’il a commencé à écrire. De nombreux romans, faciles à lire mais agréables dans lesquels il égrène ses souvenirs. Je lui dois de bons moments de lecture.

Je lui ai consacré plusieurs billets dans mon blog. Je ne reprendrai pas ici ce que j’ai déjà dit.

Des phrases me restent en mémoire : « Je suis un homme heureux. J’ai aimé la vie. La mort est inéluctable mais la vie est belle. Même si on m’a surnommé l’homme du bonheur, je n’ai jamais été insensible à ce qui pouvait être horrible dans le monde. »

J’ai des souvenirs précis de ses passages dans l’émission littéraire de Bernard Pivot. Il y brillait par son éloquence, ses citations, les poèmes qu’il récitait.

Je me souviens de l’embarras de Bernard Pivot quand, ayant annoncé qu’il arrêtait ses émissions, Jean est venu lui offrir des fleurs en remerciement pour l’avoir beaucoup invité mais aussi, je crois, par affection.

Une question le taraudait : serait-il lu après sa mort ? C’est sans doute pour cela qu’il a été tellement content d’entrer dans la Pleiade, une reconnaissance appréciée.

Académicien, il s’est battu pour que cette vénérable institution accepte Marguerite  Yourcenar, une femme ! Pour certains, ce n’était pas acceptable. Il a d’ailleurs soutenu d’autres candidatures.

On a beaucoup parlé de sa séduction. Je retiendrai surtout sa bonté reflétée dans son regard. On m’objectera qu’il pouvait être mordant comme journaliste. Sans doute. N’est-ce pas le propre des hommes de conviction ?

J’ai sans doute quelques ennemis, disait-il, c’est indispensable…

Adieu, Jean. Je terminerai en plagiant la fin de son discours de réception de Simone Veil à l’Académie française. «  Nous vous aimons. »

 

MICHELE MORGAN.

Michèle Morgan, née Simone Roussel, est née le 29 février à Neuilly-sur-Seine. Elle est décédée mardi à l’âge de 96 ans.

Elle a tourné dans soixante films des années 1930 aux années 1980, avec les plus grands réalisateurs : Marcel Carné, Marc Allégret, René Clément, Claude Chabrol, Claude Lelouch et beaucoup d’autres.

Elle a reçu un César d’honneur en 1992 et un Lion d’or en 1996.

Elle est la première actrice française à recevoir au premier Festival de Cannes en 1946, le prix d’interprétation féminine pour son rôle de Gertrude dans le film « La Symphonie Pastorale ».

Quelques dates :

29 février 1920 : Naissance à Neuilly-sur-Seine

1937: Joue dans Gribouille, de Marc Allégret

1938 : Le Quai des brumes, de Marcel Carné

1942 : Joan of Paris, de Robert Stevenson

1943 : Two Tickets to London, d’Edwin Marin

1944 : Passage to Marseille, de Michael Curtiz

1948 : La Symphonie pastorale de Jean Delaunoy

1955 : Les Grandes Manœuvres, de René Clair

1967 : Benjamin ou les mémoires d’un puceau, de Michel Deville

1975 : Le Chat et la Souris, de Claude Lelouch

1977 : Publie ses Mémoires Avec ces yeux-là (Robert Laffont)

En 1959, elle devient la compagne de Gérard Oury, rencontré sur le tournage du film « Le miroir à deux faces » d’André Cayatte l’année précédente. Ils resteront ensemble jusqu’au décès d’Oury en 2006.

Elle a annoncé la fin de sa carrière en 2001.

Elle est, à mon avis,  malheureusement connue surtout pour la réplique de Jean Gabin « T’as d’beaux yeux, tu sais » dans « Le quai des brumes. »

Cette réplique la suivra toute sa vie !

Photo : Quai des brumes avec Jean Gabin.

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HOMMAGE.

Michel Polac, journaliste, écrivain, producteur de ratiotélévision, vient de décéder à l’âge de 82 ans. Selon sa famille, il est mort d’épuisement après plusieurs maladies.

Né dans une famille de la bourgeoisie parisienne, il fait très jeune ses débuts à la radio, puis à la télévision,  en étant animateur et producteur à la RTF devenue ORTF. Il crée Le Masque et la Plume en 1955. Il animera l’émission jusqu’en 1970. Il présente aussi plusieurs émissions littéraires, et est choniqueur au journal Arts puis à L’Express.

C’est en 1981 qu’il devient connu du grand public avec Droit de réponse première émission polémiques de débats à la télévision. L’émission est souvent houleuse et certains invités n’hésitent pas à quitter le plateu.

Je garde un très bon souvenir de Droit de réponse.