ACCORD SUR LA SCISSION DE BHV.

Les négociateurs se sont donc mis d’accord sur la scission de BHV. C’est important car ce dossier nous empoisonne depuis longtemps. Un premier pas est franchi mais la route reste longue.

J’ai attendu avant de m’exprimer d’avoir bien compris l’accord et je dois dire que les négociateurs, les journalistes, les spécialistes politiques ont été très clairs. C’est un compromis, donc au nord comme au sud, personne n’a obtenu tout ce q’il voulait. Normal, c’est le sens même d’un compromis.

L’accord a été présenté comme la dernière chance de ne pas voir éclater le pays. Vrai ou faux, il fallait que ce dossier soit enfin ! réglé. Puisque les négociateurs ont prouvé qu’ils arrivaient à s’entendre, on peut espérer que la confiance rétablie, les dossiers restants seront traités dans le même esprit.

Olivier Maingain a, c’était prévu, rejeté l’accord. Il s’est acharné à demander l’élargissement de Bruxelles, il ne l’a pas obtenu, donc on peut s’attendre à ce qu’il fasse tout pour démolir l’accord. Je souligne que l’argument de sauvegarde de la Belgique ne me convainc pas. J’avais déjà dit dans un autre billet que ses arguments me semblaient bien être la prémisse d’une scission de la Belgique. Bien sûr, il ne dit pas qu’il la veut mais d’un ton péremptoire il l’annonce comme inévitable si Bruxelles n’est pas élargi. Cela sent le soufre.

Je me suis déjà exprimée sur plusieurs points. L’élargissement de Bruxelles m’a toujours semblé comme un préalable qui empêcherait tout compromis. J’ai surtout insisté sur la nécessité que Bruxelles soit reconnue comme région à part entière et refinancée. Cela me semble plus important que ce que revendique Olivier Maingain.

J’habite la périphérie depuis cinquante ans. Je voudrais rappeler combien le sort des Francophones était bien pire dans les années soixante. Ainsi, je n’ai pas oublié la chasse aux enfants que faisaient les inspecteurs flamands dans les écoles maternelles pour les arracher aux écoles francophones. J’ai très mal vécu cette période car j’étais particulièrement concernée. Je n’aurais jamais pu accepter que mes enfants, moi, qui suis professeur de français, soient obligés de faire leurs études dans une école flamande. Je ne donnerai pas d’autres exemples, inutile de leur donner des idées ! A l’époque, il était impossible de parler français, dans les magasins, à Vilvorde, par exemple, ce n’est plus le cas actuellement.

Comme quoi, tout évolue, les écoles flamandes bruxelloises se plaignent de l’arrivée d’élèves francophones qui ferait baisser le niveau. Il est évident qu’ils visent surtout les élèves étrangers. Ils ne peuvent pas le dire, ils seraient traités de racistes, mais c’est la réalité.

J’ai été affiliée au FDF et j’ai claqué la porte quand j’ai vu vers quoi ils se dirigeaient. Cela ne les empêche pas de m’envoyer des bulletins d’affiliation tous les trois mois puisque je suis toujours dans leur banque de donnée. Débaucher des membres des autres partis, même du MR, c’est une obsession chez eux.

Je lis régulièrement la revue « Perspectives francophones » qu’ils m’envoient sans que je ne leur aie jamais demandé. Dans le dernier bulletin, ils réattaquent De Lijn qui ne devrait pas entrer à Bruxelles. C’est d’après Olivier Maingain une concurrence à la Stib et « une politique qui vise tout simplement à affirmer la présence flamande à Bruxelles. »

Je vais être claire. Les bus De Lijn amènent les navetteurs de la région flamande à Bruxelles. Ils sont évidemment pris par les flamands et par les francophones. De Lijn passe devant chez moi, je me demande de quel droit Olivier Maingain veut me supprimer « mon bus ». Quant à la concurrence à la Stib, c’est faux. Trois bus seulement de la Stib vont en périphérie. De plus, la Stib arrête le 54, devenu 64, à Haren. Résultat, ces bus sont vides, les gens de Machelen attendent le 64 allant jusqu’à Machelen pendant une heure et plus puisque bondés, il est impossible d’y entrer. Cela n’est pas de la théorie mais du vécu.

Je ne vais pas commenter l’accord, d’autres l’ont fait mieux que moi. Je peux simplement affirmer que je ne me sens pas lésée. Je devrai voter flamand ? Pas de problème, je l’ai déjà fait. Et, des listes peuvent comprendre des francophones.

Un dernier mot pour rendre hommage à Elio Di Rupo qui s’est battu comme un beau diable et aux négociateurs. Un hommage spécial à Charles Michel qui a « préféré la survie du pays » au FDF. J’espère qu’il tiendra bon.

C’EST LA RENTREE !

 

Rentrée de vacances pour ceux qui ont eu la chance d’en prendre, rentrée scolaire, rentrée politique et retour des débats dominicaux.

CONTROVERSE.

Le thème est le slogan d’Anne Demelenne mais sous la forme interrogative : Faut-il faire payer les riches ? » Un oui sans surprise au premier tour de table. Très vite, l’unanimité craque. Qu’est-ce qu’un riche ? A partir de quels revenus ? Biens immobiliers + revenus professionnels ? Brouillard. Il est vrai que la question, si simple dans la bouche des syndicats, devient drôlement compliquée quand il s’agit d’être précis. Rappel de ce qu’on entend souvent : « Attention à la fuite des capitaux. Certains postes à responsabilité méritent bien un salaire élevé. Les politiques n’ont rien à dire dans le privé. Seuls devraient être concernés les entreprises publiques où l’état est actionnaire. »

Je ne vais pas refaire le débat d’ailleurs peu audible. Je retiendrai seulement que l’écart entre hauts et bas revenus s’est agrandi et que c’est insupportable. De plus, c’est important, n’importe quelle taxe sur les riches rapporterait bien peu par rapport aux millards nécessaires. Dire, comme le martèle la FGTB, que cela règlerait tout, est une tromperie.

Pour preuve que rien n’est simple, la proposition d’Etienne Davignon d’une cotisation de solidarité temporaire est jugée, par certains, être une aumône. Je repense à la fameuse déclaration de François Hollande : « Je n’aime pas les riches. »

MISE AU POINT.

Thème du débat, les négociations. Il était faussé dès le départ puisque tous ont bien dit que les négociations ne se faisaient pas sur un plateau de télévision et que la discrétion était indispensable pour  la réussite. Seule exception, Olivier Maingain et, ce qui était assez marrant, c’est de constater que finalement, le débat tournait autour de lui. Tout le monde connaît ses propositions. Il les a rappelées assez souvent. L’élargissement de Bruxelles, la ratification de la convention-cadre sur la protection des minorités, la nomination des bourgmestres dans les communes à facilités.

Les politiques sur le plateau ont été d’une grande prudence. L’élargissement de Bruxelles ? Il y a différentes formules, on verra en négociations…

Je m’attendais à ce qu’on rappelle ce que les francophones ont toujours dit : compensations si BHV est une scission pure et simple, non négociée et surtout, l’indispensable, le refinancement de Bruxelles.

Olivier Maingain, a été beaucoup plus loin que ce qu’il dit d’habitude. En périphérie, si la scission de BHV, se fait, même négociée, un francophone ne pourrait plus passer son permis de conduire, comme c’est le cas actuellement, à Bruxelles. Pas de réaction, je pense que l’argument n’était pas connu, du moins c’est mon impression. Alors, tant qu’il y était, Olivier Maingain a été beaucoup plus loin, en demandant qu’il y ait des écoles francophones en périphérie, ajoutant avec l’air sérieux qu’il a habituellement, que cela ne le gênait pas qu’il y ait des écoles flamandes en Wallonie ! Là, je crois qu’il a perdu des points car ce n’est évidemment pas une revendication des francophones de la périphérie et il sait très bien que c’est surréaliste. Pour moi, il a perdu en quelques phrases toute crédibilité.

J’ai déjà dit que je ne voyais vraiment pas en quoi l’élargissement de Bruxelles, autrement dit, trois ou six communes, qui deviennent bruxelloises, était vital pour la survie du pays. Je dirais même le contraire. On sait que c’est un tabou flamand infranchissable, donc qui compliquerait encore la recherche d’un compromis. De plus, la volonté de rattacher Bruxelles à la Wallonie, m’apparaît bien comme prémisse de scission du pays.

Je ferais remarquer à Olivier Maingain que l’exemple de son permis de conduire n’est pas propre à la scission de BHV mais aux transferts des compétences aux régions, or, paradoxalement, il affirme haut et fort qu’il est régionaliste !

Pour moi, je n’ai pas changé d’avis. Il faut scinder BHV, sans toucher aux limites territoriales de Bruxelles, en préservant comme la note Di Rupo le prévoit, les droits d’être jugé dans sa langue.

Je regrette toujours que les partis au nord comme au sud, n’aient pas plutôt concentré leurs efforts sur une Belgique à quatre régions, non à deux. Cette hypothèse n’a jamais été retenue. Pourquoi ? En arrière fond, on sent bien que la scission du pays plane comme une menace. Elle pèse lourd, même si les politiciens savent bien qu’elle n’est pas réelle. Cela a été assez démontré. Il y a surtout, ce qui ne se dit pas, la crainte de pertes électorales, de pouvoir.

Les politiciens évoquent aussi le danger d’une cogestion de Bruxelles par la Flandre. Or cet argument devrait justement les inciter à travailler pour l’autonomie entière de Bruxelles. Plus les francophones affirment que Bruxelles leur appartient, plus les flamands tiennent à la cogérer. La logique voudrait que Bruxelles soit rendue aux Bruxellois.

Je voudrais aussi insister sur les compétences supplémentaires données aux régions. Celles-ci sauront-elles les assumer ? Que deviendra le Fédéral ? La Belgique sera-t-elle encore viable quand le fossé nord/sud se creusera davantage ? Je sais que l’on nous dit le contraire. Les réformes entreprises doivent faire de la Belgique un état moderne. Peut-être, mais viable ?

LIBRES PROPOS 2.

Je n’ai pas lu la note d’Elio Di Rupo mais j’ai écouté attentivement la conférence de presse.  Je suis contente qu’il ait tenu sa promesse de transparence, la note était très détaillée et elle est accessible à tous. Je ne vais pas la commenter ni la coter. Equilibrée ou pas, chaque parti aura sans doute son opinion. Je me contenterai donc de propos généraux.

Une première remarque, Elio Di Rupo s’est livré à un exercice périlleux, difficile, courageux puisqu’il sait qu’il ne contentera pas tout le monde à commencer par la FGTB qui s’est montrée très critique. J’attendais de madame Demelenne, sa prédiction d’un « bain de sang » elle n’a pas été jusque là. (C’était plus facile contre les libéraux !)

Je crois que la scission de BHV est indispensable. Il y a trop longtemps que le dossier empoisonne le pays. Vouloir élargir Bruxelles, c’est demander la lune. Il est clair que dans n’importe quel pays, une capitale pourrait s’étendre. Mais, tout le monde sait depuis longtemps que céder une partie de « son territoire » serait difficile n’importe où. On le voit très bien quand une partie d’un pays veut se séparer de l’autre ou dans les revendications régionalistes qui fleurissent dans plusieurs états.

Honnêtement, je ne vois pas bien en quoi le rattachement de quelques communes à Bruxelles, communes devenues bruxelloises, règlerait le sort de Bruxelles. L’essentiel, il me semble, est le refinancement de la capitale et d’éviter la cogestion Wallonie/Flandre. Donc mon inquiétude viendrait des compétences données aux régions mais je l’éprouve autant pour la Wallonie que pour Bruxelles. Je ne suis d’ailleurs pas pour l’appellation Wallonie/Bruxelles car je défends l’autonomie de Bruxelles.

J’avouerai que les cartes publiées il y a quelques années par le FDF rattachant ma commune à Bruxelles m’avait profondément choquée. Je n’ai pas envie d’habiter Bruxelles et qu’un président de parti le décide sans me demander mon avis me déplaît. Une anecdote d’ailleurs, le FDF avait, un moment, demandé que les bus De Lyn n’entrent plus dans Bruxelles ! Tant pis pour les Francophones de la périphérie qui empruntent ces bus autant que les Flamands.

Si j’ai bien compris, les Francophones de la périphérie pourront toujours être jugés en français. Quant au vote uniquement pour les partis flamands, cela ne me gêne nullement. C’est une perte de voix pour les partis francophones, c’est tout. Pour ma part, je vote pour la personne compétente et, je ferai un aveu, j’ai déjà voté pour des Flamands.

Il est normal que les Flamands râlent sur la fameuse tache d’huile, l’expansion du français en périphérie. Elle est inévitable comme d’ailleurs l’extension de l’arabe et d’autres langues. Aucun décret n’empêchera quelqu’un de parler chez lui comme il l’entend et dans les communes de la périphérie, actuellement déjà, dans les services publics. le néerlandais est obligatoire. Ma carte d’identité est rédigée en flamand, je suis née à Borgworm pas à Waremme, est-ce si grave ? Idem pour la convocation électorale qui n’est jamais qu’un nom de rue et un numéro !

Je comprends que le FDF attaque la Flandre sur certains aspects juridiques mais empêcher un accord serait drôlement plus dommageable pour tous.

Je l’ai dit, je n’ai pas lu la note de Di Rupo et il y a certainement des aspects gênants. Il est vraiment loufoque d’imaginer un code de la route différent au nord et au sud, ce n’est qu’un exemple.

J’ai entendu les critiques sur les titres-services. Là, je ne comprends pas. 7 euros cinquante, même plus, pas de déduction fiscale, ce n’est pas la mort. Quant à dire, que c’est le retour au travail au noir, c’est ridicule. Le personnel d’entretien est bien conscient de ce que lui apporte les titres-services et que je sache, ce n’est pas les personnes à très bas revenu qui peuvent se payer une femme d’ouvrage. Prendre quelqu’un au noir, le faire assurer reviendra plus cher à l’employeur que le titre-service même augmenté.

J’espère que cette fois, les politiques tiendront compte de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Je souhaite que l’intérêt commun soit une priorité. Je voudrais que les politiques soient,  cette fois, des hommes responsables, conscients qu’un échec serait dramatique pour l’avenir de tous.

ELIO, BART ET LES AUTRES.

 

J’avoue que dimanche soir, en apprenant qu’Elio Di Rupo allait remettre au Roi sa démission de préformateur, j’étais très contente. Naïvement, j’imaginais qu’un autre préformateur serait désigné et pourrait, presque, repartir d’une feuille blanche. Le lendemain, à mon réveil, la phrase qui tue : le roi a refusé la démission !

J’ai donc assisté au concert de louanges du travail accompli par Elio Di Rupo et attendu avec impatience la conférence de presse. Je suis bien d’accord qu’Elio Di Rupo a fait un énorme travail, avec dit-on, patience et obstination. Mais j’ai sur le coeur les concessions énormes faites par les Francophones.

Dans sa conférence de presse, il s’est une nouvelle fois exprimé d’abord en néerlandais. Cela commence à bien faire. Le discours est le même qu’à la première conférence de presse. Il a accepté de continuer par « devoir » pour « sauver » le pays, éviter le « chaos » dans lequel la Belgique serait plongée s’il échouait. Il a insisté sur « la confiance » indispensable.

La réponse de Bart De Wever ne s’est pas fait attendre. Nous voulons des garanties pour le financement de Bruxelles et la loi de financement. Il ajoute qu’il veut négocier uniquement avec Elio Di Rupo, car un accord est impossible en prenant en compte l’avis de sept partis, même des petits !!! Cela peut paraître surprenant mais m’apparaît logique quand je me rappelle comment Elio Di Rupo a commencé sa mission de préformateur.

1. Il loue le travail de l’informateur. Je rappelle que Bart De Wever s’est contenté de recevoir les présidents de parti, d’écouter, de noter et de se taire.

2. Elio Di Rupo a rencontré longuement Bart De Wever avant d’entamer sa mission. Ils se sont donc mis d’accord pour commencer par la régionalisation, avant de parler de BHV, avant de se préoccuper des problèmes sociaux économiques.

3. Cette stratégie acceptée, il ne restait à Elio qu’à persuader le CDH et les Ecolos que transférer énormément de compétences aux régions était bon pour tous. Treize milliards d’euros !

4. Oubliés les tabous comme la sécurité sociale qui devait intégralement rester au Fédéral, la fiscalité, et tout le reste qui, de facto, fait du Fédéral, ce que voulait Bart De Wever, une coquille vide.

5. Bart De Wever a donc, de l’avis même des politologues et éditorialistes flamands obtenu beaucoup mais surprise ! il revient sur son accord avec Elio, et veut revoir la loi de financement.

6. Colère d’Elio mais il cède. Prudemment ils s’en tiennent à des énoncés de principes, avec comme d’habitude, une interprétation différente au nord et au sud. Même l’ordre, dira Dave Sinardet, est important et différent de chaque côté de la frontière linguistique.

7. Ils abordent le dossier BHV, avec confiance du côté francophone, puisqu’ils ont déjà tellement donné. Et c’est l’échec. Le CDH tient bon. Il s’agit de son avenir.

8. Nouvel essai d’Elio Di Rupo, nouvelles concessions, même les allocations familiales sont scindées à Bruxelles, une absurdité pourtant dénoncée par les spécialistes. A ma grande stupéfaction, les partis sont d’accord, sauf la N-VA et le CD&V.

9. Le préformateur admet son échec et se rend chez le roi.

Ce rapide résumé met bien en lumière ce qu’est la grande réforme de l’état. Une réforme copernicienne, le centre de gravité de la Belgique se déplaçant vers les régions.

Cette façon d’envisager la future Belgique a l’air de rencontrer l’adhésion. Mais, le hic, c’est qu’en ne voulant pas faire de Bruxelles une région à part entière, on se retrouve devant le même blocage, BHV et le refinancement indispensable de Bruxelles.

Je pourrais presque dire, heureusement ! car à long terme, les Wallons et les Bruxellois allaient finir par voir qu’ils avaient été bernés. Les dégâts engendrés par une réforme constitutionnelle ne sont parfois visibles qu’à long terme. Il suffit de relire l’histoire de ces cinquante dernières années.

Je voudrais aussi revenir sur un point important, la discrétion absolue imposée pour réussir. Je pense toujours qu’il fallait éviter les petites phrases prononcées après des réunions dans lesquelles les nerfs des négociateurs sont mis à rude épreuve. Cependant, je continue à dire que pousser jusqu’à l’absurde, c’était une erreur. Il y a quand même eu des fuites, des interprétations, des démentis. Je pense par exemple à la scission des allocations familiales qui avait suscité un tollé, le démenti d’Elio et finalement la certitude que c’est bien cela qui est envisagé.

Et maintenant ? Elio et Bart sont brouillés, paraît-il, mais les journalistes et politologues continuent à affirmer qu’ils sont obligés de s’entendre. Une autre arme a été trouvée, la menace d’un chaos qu’on nous présente comme irréversible parce qu’il n’y a pas de solution B. Vraiment, les Francophones ne peuvent pas présenter un schéma de la Belgique autre que celui voulu par les Flamands, pire par les nationalistes ? Alors, c’est grave.

Elio Di Rupo est régionaliste depuis toujours. Les socialistes sont demandeurs d’un  état wallon, donc ils soutiennent leur patron. Mais les autres ? Comment ont-ils pu accepter tout ce qu’on leur a fait avaler ? Comment peuvent-ils lire tous les jours que les Francophones ont fait beaucoup de concessions, les Flamands, aucune ?

Pour moi, c’est un mystère. J’espère que la volonté d’Elio Di Rupo d’être Premier ministre et d’entrer dans l’histoire comme celui qui a réussi où tout le monde a échoué, ne nous mènera pas trop loin, vers des rivages d’où on ne revient pas.