DEBATS ELECTORAUX. (2)

 

J’avais été très déçue des débats électoraux dimanche dernier. Je voudrais corriger cette mauvaise impression. Cette semaine, la campagne a vraiment été fertile en confrontations et je crois que les futurs électeurs ont pu se forger une opinion. Je tenais à le dire.

J’ai particulièrement apprécié le « Face aux Belges » de RTL. Les questions étant posées par les citoyens étaient plus concrètes, les réponses aussi. J’ai vu deux débats, Elio Di Rupo et Didier Reynders. Ils ont répondu très franchement, manifestant une réelle volonté d’écoute. J’ai pu remarquer aussi que les deux présidents exposaient clairement la position de leurs partis, avec je crois, beaucoup de franchise. Ils ont tous les deux eu l’occasion de rectifier ou de clarifier ce que les citoyens avaient entendu dans d’autres débats. Comme d’habitude, Pascal Vrebos a tenu à ce que tous les citoyens sur le plateau puissent s’exprimer ce qui l’a amené à intervenir « énergiquement » pour contenir la verve des deux présidents mais sans jamais manifester de l’agressivité. Mais, on le sait, c’est un grand professionnel.

Je reste toujours aussi critique pour « Huis Clos ». Johanne Montay, du haut de sa cage, dominant les politiques, choisissant les questions, à qui elle donne la parole en premier, m’a agaçée. Je sais qu’elle appelle cela « prendre de la hauteur », moi, j’y vois une manière pour le moins étrange de « dominer » les hommes politiques.Ce n’est pas le rôle d’une journaliste.

J’ai d’ailleurs trouvé que le choix fait par la RTBF de confronter Flamands/Wallons n’était pas des plus heureux. Les Flamands étaient souvent, malgré eux, forçés de retourner au communautaire. Je pense par exemple à Guy Vanhengel, sur des oeufs pour défendre Bruxelles, comme il l’a toujours fait.

Le débat de ce matin sur la RTBF, avec les têtes de liste au sénat n’était pas un modèle de courtoisie. Paul Magnette, par exemple, n’a cessé de couper la parole aux autres. Il a certainement raison de dire que MR et Socialistes, c’est un autre choix de société, mais il le dit avec une telle agressivité qu’il m’exaspère.

Je n’ai pas l’intention de faire un compte rendu des débats, sur le fond. Je tenais seulement à souligner que les électeurs ont, cette semaine, été vraiment informés. A chacun d’interpréter ce qui a été dit !

Je me permettrais quand même de regretter que l’institutionnel ait tenu une si grande place, en cette période de crise. Et ce d’autant plus que c’était inutile, les politiques ne pouvant pas dire ce qu’ils pourraient ou non accepter. Or, les grandes lignes sont connues depuis longtemps. On a donc tourné en rond sauf le fameux plan B, mais je crois qu’il ne faut pas y accorder trop d’importance. Je la considère comme une petite dérive…

Un mot, même si cela n’a rien à voir, (encore que !) sur l’angoisse des 668 élèves qui attendent toujours leur inscription. Décidément, ce décret voulu par les socialistes, puis repris par le CDH, est vraiment une calamité. L’enfer, dit-on, est pavé de bonnes intentions…