POLEMIQUES.

IL y a des jours où on se demande s’il faut réagir aux polémiques qui paraissent bien futiles par rapport à ce qui se passe dans le monde. Cependant, quand elles prennent une telle ampleur, elles vous forcent à vous exprimer.

Les déclarations de Benoît XVI lors de son voyage en Afrique, ont suscité émotions, indignations, accusations, démentis, essais d’explications et ce n’est pas fini puisque le Sénat n’approuve pas la résolution du parlement contre les propos du pape.

Revenons en arrière. Dans l’avion qui le mène en Afrique, le pape fait une déclaration sur le préservatif qui, reprise par la presse, va enflammer non seulement les politiques, les médias, les citoyens belges et, plus inattendu, le parlement. Tout a été dit : gaffe, stupidité, faute politique ou, à contrario, propos déformés, phrase hors contexte, exploitation médiatique.

J’aurais aimé un langage plus vrai. L’Eglise est contre le préservatif, comme elle est contre l’avortement ou l’euthanasie, mais il me semble qu’elle admet la nécessité de son emploi, pour le respect de la vie, qui est aussi une valeur chrétienne. Le pape s’est exprimé avec candeur, c’est vrai, le moment était mal choisi, mais sa déclaration se situait dans la droite ligne de l’Eglise. Pourquoi ne pas rappeler qu’il ne s’agissait pas de dogme et que selon la casuistique chère aux Jésuites, chacun est libre d’agir selon sa conscience ?

Je trouve lamentable le vote des parlementaires et l’accusation de « crime contre l’humanité ». Nos parlementaires ont été ridicules. S’indigner, s’exprimer, critiquer, pourquoi pas, mais amener un parlement à voter une motion, aller même, comme l’a fait Joëlle Milquet, jusqu’à parler d’exclusion du parti pour ceux qui ne la voteraient pas, c’est vraiment du n’importe quoi.

Autre polémique, le voyage des députés wallons. Je n’y connais rien, je n’ai pas d’opinion. Je peux comprendre certaines critiques : coût, voyage en fin de législature etc. Je n’ai pas approuvé l’arrogance de José Happart, mais là aussi les réactions , comme d’ailleurs sur d’autres sujets, ont vraiment été disproportionnées. A croire que le slogan « lave plus blanc que blanc » n’est plus seulement une publicité pour une lessive, mais un label politique.

A ma connaissance, pas de polémique sur la participation de la Belgique à Durban II. Moi, je n’ai pas compris et je serais plutôt du côté de ceux qui ont décidé de ne pas y participer. Comment ne pas penser qu’au même moment, se déroulaient les journées internationales de commémoration des victimes de la shoah ?

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